Gagnants 2018

Philippe Laurendeau et Kristina Roarke
Ferme L’Authentic
Warwick
Production laitière

« Étant natif de la ville, je sais à quel point le milieu agricole n’est pas facile d’accès pour quelqu’un de l’extérieur. »

Depuis l’enfance, Philippe affirme avoir répondu des centaines de fois qu’il serait agriculteur quand on lui demandait ce qu’il allait faire « quand il serait grand »! Étudiant en Sciences de la nature, puis bachelier en Sciences de l’administration, il a toujours gardé un lien avec les vaches en continuant d’aller faire la traite sur la ferme où il a travaillé l’été et au cours des congés scolaires. Infirmière clinicienne, Kristina est engagée dans divers programmes d’oncologie et de cancérologie à l’échelle régionale. Après plusieurs années à titre de gestionnaire en redressement pour des entreprises locales, ils ont décidé de s’établir en achetant des animaux. Kristina a alors accepté de partager rêve et risques, de vendre la maison d’Orford et de déménager à Warwick, sur des terres louées, avec 55 vaches laitières.

L’installation des bovins dans de nouveaux bâtiments, le stress occasionné par le fait d’être locataire plutôt que propriétaire les huit premières années, le maintien de l’équilibre travail-famille sont autant de défis à relever. À ce chapitre, tous deux investissent temps et énergie pour l’équipe de ski alpin Force G du Mont Gleason dont deux de leurs enfants font partie.

Au fil des ans, ils ont pu s’établir en rachetant des terres qui ont exigé de lourdes tâches de mise à niveau. La réflexion sur le travail minimal du sol, le recours aux cultures intercalaires, les rotations céréalières fourniront bientôt 100% des besoins fourragers du troupeau et permettront de vendre suffisamment de soya pour compenser l’achat de tourteau. Le travail à forfait permet de réduire les dépenses de machinerie.

Avec 70 vaches à la traite, dans un contexte économique difficile, Philippe affirme que la rentabilité repose sur la maximisation de la quantité de lait produite par stalle ou par vache. Une quarantaine d’animaux devrait bientôt s’ajouter pour atteindre ce résultat, sans qu’il soit nécessaire de transformer les bâtiments.

Leur vie citadine antérieure, leurs engagements professionnels et sociaux en font des ambassadeurs naturels de l’agriculture et le milieu leur a prouvé qu’ils ont leur place à la campagne.